Trois tentatives ! Il m'aura fallu trois tentatives pour profiter pleinement du sommet du Playnet !

Avant le début des vacances de Février, j'avais un petit créneau pour partir faire deux jours de raquettes et, comme bien souvent, c'est vers le Vercors que je me suis dirigé.

Le premier jour j'ai fait une longue randonnée autour de la prairie de Darbounouse (projet que j'avais tracé pour le week-end raquettes avec Delphine, Sophie et Christophe), tout en restant dans un épais brouillard. Si le secteur était bien quadrillé de traces de raquettes, j'ai fini par trouver quelques sentiers non encore ouverts et j'ai pu faire quelques kilomètres dans une belle neige poudreuse.

Après une nuit reposante au l'auberge-refuge de Roybon et avec la promesse d'un très beau temps sur les crêtes, je me suis dirigé vers Corrençon pour faire une nouvelle ascension du Rocher du Playnet par le Pas Enardant.

Malgré un départ un peu stressant dans le brouillard, je suis rapidement passé au-dessus de la mer de nuages qui est restée bloquée une bonne partie de la journée dans le bas des cuvettes. Les arbres se sont enfin éclaircis à partir du Ranc de l'Abbé et de la prairie du Grand Pot, me permettant de découvrir un grand ciel bleu et un paysage enfin ouvert sur les cimes enneigées et la réserve naturelle des Hauts-Plateaux.

La grimpette finale depuis le Pas Enardant sera faite dans une neige vierge de toutes traces, signe à la fois d'un effort intense sur les 200 derniers mètres de dénivelées, et promesse d'un plaisir intense à la redescente.

Arrivé au sommet du Playnet, je suis resté un long moment à coté le cairn sommital, bien en retrait du bord des falaises traîtreusement ourlées de neige. De là, le panorama sur toute la barrière Est du Vercors, depuis le Grande Moucherolle et les Deux Sœurs jusqu'au Grand Veymont et au Mont Aiguille, est tout simplement magique.

La redescente s'est faite en grande partie hors traces, dans une neige complétement vierge, au milieu des pins à crochets bien saupoudrés de neige, me transportant instantanément dans d'autres contrées du Grand Nord.

De retour vers le Pas Enardant, j'ai scruté les Crêtes des Rochers de la Balme pour voir si des traces récentes de raquettes ou de ski m'auraient permis de m'aventurer à la découverte de la Tête des Chaudières et du Pas de la Balme. Ne devinant aucun itinéraire probant et ne connaissant pas le secteur, j'ai prudemment préféré m'abstenir. Après un casse-croute dans une cabane discrète quasiment recouverte par la neige, je suis redescendu sur Corrençon en restant au maximum hors traces, en naviguant à vue et en conservant à main gauche le sentier emprunté à la montée.

En un mot : je me suis ré-ga-lé !

 

Il me reste encore des photos de lever ou coucher de soleil à faire, ainsi que des explorations à faire aux beaux jours, au Nord vers le Pas de la Balme, et au Sud vers le Pas Morta, bref encore plein de projets en tête...